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Mets & Entremets
Un banquet, c’est un phénomène exceptionnel qui est parfaitement orchestré. Le
service des plats est rythmé d’entremets, sortes de courts spectacles, alternant ainsi l’exaltation de vos papilles et l’enchantement de votre esprit.
Au Moyen-Âge, on avait pour habitude de faire ses ablutions à l’eau aromatisée à la rose avec des vases en métal précieux dans des bassins d’argent.
En premier, vous êtes conduits en bonne place dans la salle du banquet, vous partagez une table avec d’autres invités au festin. Au temps de la chevalerie, on plaçait les invités par couple, ordinairement homme et femme, chaque couple n’ayant alors à table qu’une seule coupe et une seule assiette ; de là l’expression : manger à la même escuelle.
En second, notre conteur annonce les mets et vous narre les us et coutumes du Moyen Âge, comme par exemple pourquoi vous n’avez ni serviette, ni fourchette tout au long du repas.
Pour finir, les plats sont apportés sur brancards et le service est assuré par des ribaudes et des ribauds. Mais attention, ce ne sont pas des jeunes gens de mauvaise compagnie ou des coureurs et coureuses de rempart comme on les appelait à Provins.
Au Moyen Âge, il n’y a pas de « s’il vous plait pourrais-je avoir de l’eau ? du pain ? »… À vous de crier « Ribaude du pain ! » ou bien : « Ribaud du vin! »… sinon, vous n’aurez rien !

Un décor spectaculaire
La salle de restaurant du Banquet des Troubadours fait partie de l’une des 120 salles basses souterraines répertoriées à Provins. Son accès se fait par un escalier de pierre massif dissimulé derrière une porte à deux vantaux située en façade côté rue Saint-Thibault. Elle est voûtée et divisée en travées par des colonnes surmontées de chapiteaux ornés. Vous serez impressionnés par sa sobriété et sa majesté, mais aussi par sa fraîcheur alors pensez à prendre une petite laine !

Musique & dingueries
Entre les plats, place aux divertissements ! Nous avons plusieurs équipes d’artistes avec des contenus différents rendant ainsi unique chaque représentation. Habitués à jouer ensemble et de nature polyvalente, ils ont développé de grandes facultés d’adaptation et d’interaction avec le public. Toujours le mot pour rire, ils apportent joie et gaité au banquet. La fête peut maintenant atteindre son acmé !
Nos jongleurs
Le jongleur (du latin joculator : amuseur), voilà un terme qui s’applique à des personnes très diverses. De prime abord nous pensons au jongleur d’objets, mais c’est aussi l’acrobate, le saltimbanque, le musicien-chanteur ou encore le bouffon celui qui jongle avec les mots. Au Banquet vous aurez peut-être l’occasion de tous les croiser.
Nos ménestrels
Grâce à nos musiciens, vous serez immergés dans une reconstitution sonore historique faite de vièle à archet, rebec, flûte, chalemie, tambour, cornemuse, trompe, luth, cithare, psaltérion… tout un instrumentarium à découvrir autour d’un répertoire de musiques anciennes. Vous pourrez aussi vous livrer à une initiation à la danse médiévale accompagnés de nos ménestrels.





Prenez-vous au jeu !
Pour vivre pleinement cette aventure, l’ensemble de l’équipe du Banquet des Troubadours est en costume médiéval, des artistes au maître hôtel en passant par le cuisinier. Mais pour vous également, nous mettons à votre disposition des costumes (homme, femme, enfant) pour transformer la réalité le temps d’un repas.

Un banquet au moyen-âge
Tout autant que de nourrir les invités, le banquet avait pour fonction de les réunir, de les éblouir et surtout de les mobiliser. Le banquet était un phénomène hors norme, c’était avant tout une occasion politique, le spectacle du pouvoir. Les convives étaient installés selon une hiérarchie, le service était complexe, les richesses exhibées, les thèmes politiques mis en scène. Gérer la convivialité était au cœur des préoccupations.

Représentons nous une vaste salle, tendue de tapisseries et d’autres étoffes brillantes. Les tables sont recouvertes de nappes à frange, jonchées d’herbes. Une d’entre elles, dite grande table, est réservée aux personnes notables. Les convives sont conduits à leur places par deux maîtres hôtel, qui leur apportent à laver. La grande table est garnie, par un maître d’hôtel, de salières d’argent, de gobelets couverts dorés, pour les grands personnages ; de cuillers et de quartes (vases contenant une quarte, ou deux pintes) d’argent. Les convives mangent (au moins certains mets) sur des tranchoirs ou de grande tartines de gros pain, jetées ensuite dans des vases dits couloueres (passoires). Pour les autres tables, le sel est placé dans des morceaux de pain, creusés à cet effet par des officiers dits porte-chappes. Dans la salle est un dressoir, garni de vaisselle et de différentes espèces de vins. Deux écuyers, placés auprès de ce dressoir, donnent au convives des cuillers propres, leurs versent le vin qu’ils demandent, et retirent de la table la vaisselle sale ; deux autres écuyers font verser le vin au dressoir de la salle ; un valet, placé sous leurs ordres, et uniquement occupé à tirer le vin des tonneaux, car à cette époque le vin n’était pas mis en bouteilles : on prenait directement au tonneau le vin nécessaire à la consommation journalière.
Extrait du Ménagier de Paris, un manuscrit d’économie domestique et
Les plats, formant trois, quatre, cinq ou même six services, dits mets ou assiettes, sont apportés par des valets et deux écuyers des plus honnêtes. Les plats sont posés sur la table par une asséeur (placeur), assisté par deux serviteurs. Ces derniers enlèvent les restes et les remettent aux écuyers de cuisine, qui doivent les conserver. Après les mets, les tables sont couvertes de nouvelles nappes, et l’entremets est alors apporté. Ce service, le plus brillant du repas (l’entremets désigne ordinairement, dans les récits de festins princiers, une espèce de représentation théâtrale), se compose de plats sucrés, de gelées de couleur avec armoiries, etc. ; puis d’un cygne, de paon ou de faisans, revêtus de leurs plumes, ayant le bec et les pattes dorés, et placés au milieu de la table, sur une sorte d’estrade. À l’entremets, qui ne figure pas dans tous les menus, et, à son défaut, au dernier mets ou service, succède la desserte (compotes, fruits, dessert) ; l’issue ou sortie de table est composée le plus souvent d’hypocras (vin sucré et aromatisé aux épices) et d’une sorte d’oublie (pâtisserie mince et ronde), ou bien en été, l’hypocras étant hors saison à cause de sa force, de pommes, de fromages, et quelques fois encore d’autres pâtisseries et sucreries (fruits confits ou diverses pâtes sucrées). Le boute-hors (vin et épices) termine le repas. On se laves les mains, on dit les grâces ; puis on passe dans la chambre de parement, ou salon. Les domestiques succèdent au maîtres, et dînent après eux. On apporte ensuite aux convives du vin et les épices de chambre, et chacun se retire chez soi.
culinaire rédigé au XIVe siècle par le baron Jérôme Pichon